Une petite assemblée était présente ce mardi 10 décembre, au cœur des fouilles archéologiques de la cathédrale Saint-Pierre à Genève, pour fêter les dix ans de Passé Simple, la revue d’histoire et d’archéologie romande.
La présence de deux anciens conseillers d’État, du directeur des archives d’État, de l’ancien et du nouvel archéologue cantonal, de plusieurs historiens, évidemment, et j’en passe, témoigne, moins peut-être de la portée de ce jubilé que de la place qu’occupe cette revue d’histoire prisée dans l’espace culturel et historique romand. En dix ans, avec plus de 4000 abonnés et une centaine de numéros, cette publication, spicilège d’un passé souvent méconnu de nos cantons, est devenue une véritable référence saluée par la totalité de ses lecteurs – un fait suffisamment rare pour être relevé.
Personnalités historiques ignorées – emblématiques de notre mémoire défaillante – évènements invisibilisés hier par des enjeux qui nous échappent aujourd’hui, réalités jadis prégnantes qui hantent encore nos mémoires mais dont nombre d’aspects ont été passés dans les fosses communes d’un oubli glaçant, anecdotes historiques ou morceaux choisis des siècles précédents ; ces récits signés par une grande variété d’historiens et de spécialistes invoquent l’histoire parfois avec un grand H de ce territoire romand fourmillant de traditions.
Il y a dix ans, le défi était de taille. La revue allait-elle avoir suffisamment d’auteurs, suffisamment de matière, suffisamment de lecteurs pour survivre quelque temps ? D’aucuns étaient sceptiques, certains moins que d’autres ! Et voilà qu’une décennie plus tard, les créateurs Justin Favrod et Christine Mercier pourraient chanter après Alain Souchon « J’ai dix ans, Je vais à l’école et j’entends de belles paroles doucement, Moi je rigole, cerf-volant, Je rêve, je vole, Si tu m’crois pas, hé T’ar ta gueule à la récré ».
Bravo à eux et longue vie à Passé Simple.
Christophe Vuilleumier, président de l’AEHR