Les archéologues n’ont pas la même échelle de temps que le reste de la population ! Publier une étude après quelques dizaines d’années de recherches ne les effraye pas…
Ainsi, la monographie qui vient de paraître aux Cahiers d’archéologie romande, présente la synthèse des travaux réalisés dès 1982 dans la rade de Genève, elle fait le point sur les premières occupations humaines de Genève, soit la période comprise entre les années 2947 à 858 avant notre ère.
Ces établissements correspondent aux prémices de l’actuelle ville de Genève. La précision exceptionnelle des datations dendrochronologiques permet une vision quasiment ethnographique de la vie des premiers colons, qui se sont installés dans le bassin genevois entre le Néolithique final et l’âge du Bronze final. En outre, la reconstitution des fluctuations anciennes du niveau du Léman permet d’approcher l’évolution du climat et les diverses crises environnementales auxquelles les populations préhistoriques ont dû s’adapter. Cet ouvrage offre une image étonnante de l’histoire de Genève, aux périodes où le Rhône ne coulait plus vers le Sud…
LA STATION LITTORALE BRONZE FINAL DU PLONJON ET LES SITES PRÉHISTORIQUES DE LA RADE DE GENÈVE : par Pierre Corboud et Christiane Pugin Russbach, avec la collaboration de Krisztian Gal, Julien Renggli, Jean-Pierre Hurni et Bertrand Yerly. Cahiers d’archéologie romande : 192, 2024.
Pour commander l’ouvrage, en souscription jusqu’au 15 janvier : mcah_car@vd.ch et www.mcah.ch